voici les textes qui ont été écrit lors de l'atelier à la médiathèque José Cabanis (toulouse) dans le cadre du printemps des poètes sur le thème premier amour. 
 
   
 
 
sur le thème premier amour.
écriture avec des mots imposés à intervalles réguliers.
 
 
Frissons et bégaiement, douleur étrange,
Pourpre battant de mes pommettes
Va-t-il s'en appercevoir?
Picotement des mes aisselles,
Moiteur de mes mains
Je dois lui donner une réponse, vite.
Attente insupportable
Un souffle torride a dévasté mon cerveau
Le BlackOUt
Pourtant, je vénérais notre complicité.... Que m'arrive-t-il?
Comment ce corps, par coeur, peut il me trahir à ce point?
Mes genoux tremblottent, vais-je m'écrouler?
Maladie surprenante: Timidité. Quel terme faible,
alors que mon corps est un volcan en plein réveil
Sa peau rose se fissure partout sous la pression.
On parle d'amour, de bonheur et de volupté...
Je prie pour que tout s'arrête
avant d'être réduite en un tas de cendres
recouvert de toiles d'araignées.
Pulsations accélérées de mes tempes
Mes lêvres entrouvertes laissent échapper
un inaudible OUI.
 
Sophie Bousquel
 
 
Premier amour
 
Il a l'odeur du printemps et des crayons à papier de ma classe de CM1. Quelle étrange sensation que l'amour à cet âge. Le sentiment d'aimer quelqu'un, d'y penser le soir dans son lit après ses devoirs. Puis la voir le lendemain si douée en classe. Apercevoir ses habits de filles aux belles couleurs assorties, la voir lever la main avec la bonne réponse aux questions de la maîtresse. Ne pas oser lui parler à la récré et préférer (du moins en apparence) jouer avec les copains. Enfin, attendre que la sonnerie nous rappelle en classe.
J'ai rencontré la sœur de mon premier amour qui nous avait proposé avec mes copains de jouer à " trap-bisous ". Je l'ai attrapée si facilement que je me suis dit qu'elle avait fait exprès de courir " comme une fille ". Alors s'est ensuivie la complicité d'un baiser sur la bouche dans les toilettes qui m'a laissé tout bizarre. Ce n'était pas elle que je voulais embrasser. Mais je n'osais toujours pas approcher Violaine. Ma timidité ne s'était pas atténuée par ce premier baiser. Elle s'était même renforcée de la peur que Sarah ne dise à sa sœur avec qui elle avait joué à " trap-bisous ", en allant acheter des roses pour la fête des pères. Et en mon for intérieur, j'étais persuadé qu'elle avait parlé à Violaine. Le bonheur que me procurait l'espoir d'un amour réciproque s'amenuisait comme une peau de chagrin.
Puis j'ai continué à faire des dessins dans mes cahiers, des araignées et des têtes bizarres, quand elle avait les félicitations de la maîtresse.
Mon frère, assez proche de moi en âge, était toujours entouré de filles. Et naturellement, il a invité Sarah, qui était dans sa classe, et Violaine à son anniversaire. J'ai été brusquement jaloux de lui, je lui en voulais de vouloir me voler mon premier amour, oui, je lui en voulais et me demandais intensément quel était son secret.
 
Alexis Paucot
 
 
Première amour
Souvenir éternel
Souvenir immortel
Etrange pour toujours.
 
Aperçu un instant
Au hazard du temps.
Il n'a pas répondu,
Ce moment attendu
 
A ma passion .
D'abord un ami complice
Il m'a mise au supplice.
Ma timidité me privant de son attention.
 
Rencontrer à la saison des roses
Le bonheur tel une humeur
Qui tout au fond de mon coeur
A soudain éclose.
 
La toile d'une araignée
Pour représenté
Ces temps de volupté
Passer a ses côtés
 
Oui
Jamais je ne l'oublie.
 
Aurélie  Schweizer
 
    
Cher Moi
Depuis que l'on s'est rencontré,  ce jour bénit
Dans un petit magasin de Paris
On ne s'est pour ainsi dire jamais quitté
Tous ces jours où je te faisais créer
Et où pendant des heures tu voyageais
D'une salle de cour tu t'évadais
En recouvrant le blanc de noir
Mais aujourd'hui je suis au désespoir
Tu m'as délaissé, moi, toute de plastique
Pour une jeune et belle plume métallique
Pour elle qui tache et qui crisse
Tu m'as délaissé
Dans un tiroir que tu n'ouvre jamais
Où il fait nuit à n'en plus finir
Et abandonné avec d'autres de mes congénères,
Je souffre le martyr
Et si je n'avais qu'une prière, ce serait celle pour que tu pense à moi
Car moi je ne t'oublie pas.
 
   Ton stylo
 
 

 
votre objet préféré vous écrit une lettre ... d'amour
et vous lui adressez un poème .
 
 
 
 
 
Cher stylo
Mes pas avaient été guidés par la Destinée
Ce jour où je t'ai rencontré
J'avais besoin d'écrire, de me soulager d'un surplus de mauvaises pensées
Notre relation à débuté dans un bar miteux
Puis dans un train trop bruyant trop bruyant,
Mais il n'y avait plus que nous deux.
Une osmose entre moi, mes doigts, ce plastique et toi
Nous ne sommes plus qu'un quand l'envie se fait
Pour commencer à créer, voyager, s'évader, comme hypnotisé
Puis comme à un réveil, on prend conscience d'une feuille noirci, raturé
Pleine de nos idées

Hugo Vidal
  
 
 
Mademoiselle, lorsque vous vintes à la vie, vos prunelles émerveillées me
fixèrent naïvement depuis le berceau des bras maternels. L'opulence
brillante de ma moulure d'argent étoilée semblait vous fasciner. Depuis,
éternellement bienveillant, je me suis efforcé d'estomper les ombres
naisssantes dans vos yeux transparents. Hélas, mademoiselle, mon grand-âge
me rend infidèle. Un voile gris obscurcit ma vue. Combien de temps encore
pourrais-je entretenir l'illusion; avant que, de rage d'être trahie, vous me
brisiez en éclats?
 
votre miroir.
 
Sophie Bousquel
 
Lili,

J'adore ton parfum de vanille, la douceur de tes mains sensuelle, leur chaleur qui garde le secret de notre complicité.
Te souviens tu de ces nuits aux milles étoiles où je fus pour toi le réconfort d'un peu plus de sécurité? Je sais que ma taille est parfois génante même quand je me plie et c'est pour cela que je suis toujours ranger dans ton sac plutôt que dans ta poche, juste contre ton corps. Chaque jour je te suis utile mais quand tu es a fleur de peau, je regrette de ne pouvoir voler pour leur expliquer à tous ma façon de penser.
Quotidiennement, je te suis pratique pour tailler mais j'aimerai avoir le poids d'une plume pour être plus souvent avec toi. Quand l'eau passe sur moi pour me nettoyer je me sens neuf et des souvenirs de mon passé militaire me revienne, que j'aurai souhaitai être un de ses hommes qui mon tant manipuler, pour pouvoir t'aimer comme un humain au lieu de me languir de toi.

Ton Tatou
 
Aurélie  Schweizer

 
 
 
 
 
 
 
 
la sensuelle vanille
pour moi
ton utile taille
pour toi.
 
Toujours a porté de main
Pratique au quotidien.
Ta lame souvent carresser
Mes doigts te font voler.
 
 
Aurélie Schweizer
Mon chéri,
 
Tu seras certainement surpris de lire une lettre de moi, mais j'ai enfin trouvé un moyen de t'écrire. Tu te demande bien comment je parie ?
Et bien, c'est aussi simple que ça : je suis d'ébène et j'ai un cousin qu'on appelle cèdre, il vit en Méditerranée. Il m'a fourni de son sang un crayon à papier et une feuille.
Alors j'en profite pour te dire ce que visiblement tu ne comprends pas du tout :
C'est vrai, souvent tu t'acharnes, tu me brusques et en plus tu t'énerves et me laisses tomber pour la voisine d'à-côté. Oui, je suis d'humeur changeante mais pas moins que la météo bretonne et certes pas moins qu'une femme passionnée et amoureuse. Mais tu comprends, tu peux me toucher, me brancher, me supplier, m'accorder, j'ai besoin d'amour. Et ça, ce n'est pas changeant et ne le sera jamais.  Oui, je te vois venir " il ne faut jamais dire jamais ", mais j'assume, j'ai besoin d'amour pour la vie. Dans mon langage, avec les cousines, on appelle ça le Mojo. A ce propos, tu m'avais promis un voyage au pays du Mojo, dans le delta du Mississipi ? Ne ferons-nous jamais ce voyage ensemble ? Alors avec tes " jamais dire jamais ", je te conseille de regarder tes promesses d'un peu plus près.
Enfin, ce n'est pas une menace, mais j'ai vu à la télé que Delarue avait pété les plombs en avion. Sache que cela pourrait m'arriver aussi. C'est une sorte de chantage, oui, mais pour la bonne cause, et comme je sais que tu es trop attaché à moi pour ne pas prendre cette lettre au sérieux… Tu sais aussi que je pourrais sonner encore mieux dans les mains de tellement d'autres musiciens de part le monde.
Alors s'il te plait, traites-moi bien ou quittes-moi, " love me or leave me " comme dirait un oncle d'amérique.
Tu sais que sous tes caresses les plus violentes comme les plus tendres, je pourrais sonner et faire vibrer les verres de crystal comme le cœur des belles-mères. Oui, je sais je n'ai pas mentionné ta copine, comment s'appelle-t-elle déjà ? Je sens qu'elle est jalouse de moi et ça me met mal à l'aise. Et je ne pense pas lui voler sa place ! Je compte sur toi pour dissiper ce malaise entre nous. Je souhaite sous tes doigts la faire vibrer elle aussi.
J'arrive au bout de la feuille, mon cousin cèdre est assez radin et ne m'en a donné qu'une. Alors, je te dis à bientôt en souhaitant de tout mon cœur que tu me fera entendre non seulement sur tous les toits, mais surtout, dans ton cœur.
Bien à toi,
Ta guitare qui t'aime
 
 
Alexis Paucot