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Le détail qui change tout " On
The Embankment " Schikaneder 1920
Je voudrais vous présenter l'œuvre du maître espagnol Juan Muñoz
Galvan intitulé : " Sur les quais embrumés ". Cette peinture, exécutée en 1923,
a marqué son époque et lancé le mouvement " brumiste ". En effet, jamais avant
Muñoz personne n'avait osé s'attaquer au brouillard. Le sujet faisait peur, et
plus d'un artiste y laissa des plumes. On voit, où plutôt on devine une partie
du Port de Cadix. Le soleil nous indique qu'il doit être dix heure du matin. Il
n'y a, en son centre, qu'un seul bateau et rien à l'horizon. Le ciel et la mer
semble se confondre. Sur le côté droit on distingue quelques personnes venant
vers nous. Parmi la foule réduite on peut apprécier la seule couleur vraiment
visible, le rouge du chapeau et de la cape d'une femme élégante, précédé de sa
servante. Notre œil est attiré par cette pigmentation au point d'oublier d'aller
voir sur le côté gauche. C'est là justement que je veux vous amener car même si
cette partie a l'air vide, j'y ai trouvé toute la signification de ce tableau.
Regardez, regardez bien, juste sous la ligne d'horizon, le trait dessiné d'une
digue. Restons-y et promenons-nous jusqu'au bord, là une forme retiens notre
attention. J'ai plissé les yeux pour mieux voir, mais finalement j'ai opté pour
une loupe. Quelle ne fut ma surprise en m'apercevant qu'il s'agissait d'un
homme désespéré avec autour du cou une corde relié à une grosse pierre. Il était
prêt pour le suicide et ceux du quai avait l'air de s'en moquer. Pourquoi
l'avoir caché, censure ou pudeur ? En fouillant dans le passé du peintre, je
compris qu'il avait déjà prémédité sa mort et qu'il s'agissait donc d'un appel
au secours.
malibu
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Rappelle-moi demain Je viendrais te chercher à Brest à onze
heure Tu me manques déjà Ravie de voir Que la pluie Disparaît avec
toi Tu n'apprécie pas toujours Brest Avec sa rue centrale, droite, froide
et vide Tu viendras Moi, j'en suis sûr maintenant Je croise
Barbara Et divulgue mon attirance pour toi Elle ne t'apprécie toujours
pas Toi, moi Heureux ensemble même si nous sommes différent Pas à
pas Nous construirons notre bonheur sous leurs injures Et je pourrais
enfin crié mon amour Te couvrir, sans honte, d'une pluie de baiser Et toi
épanouie Tu te laisseras envelopper dans mes bras accueillants Au diable,
cette Barbara Je veux l'oublier et l'effacer de ma mémoire Je suis sûr d'y
arriver, je t'aime Une fois de plus je te l'affirme avec conviction Et que
ceux qui en doute viennent me voir Personne ne connaît mes sentiments
pour toi Surtout pas Barbara J'oublie déjà La sage résolution
prise ensemble Et à ton initiative Dans ta ville natale Cette nuit de
pleine lune L'âme libre Le cœur plein d'espoir Oh chérie Faire de la
guerre Notre grand ennemie de toujours Fini les croix de fer Fini la
mitraille et l'acier Ainsi toi et moi, nous pourrons toujours
vivre Amoureusement Non, je ne veux surtout pas la mort De
Barbara Car elle est liée à Brest Tout comme nous deux Bien sûr que je
respecte son droit légitime d'exister Sa terrible douleur et j'essaie de la
calmer Mais elle prétend plutôt préférer l'orage Le fer, l'acier, le
sang Nuage gris, ciel noir Les chiens hurlant au lointain Et mes rêves
disparaissent Je pourrais réellement pas vivre à Brest Je partirais loin
avec toi Loin de Barbara, loin de Brest Sûr de ne rien regretter
malibu
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Oublie moi Barbara Tu pleurais sans cesse sur ma veste en velours
plat Que tu étais chiante Enervante, mendiante, ruisselante Sous mon
épaule Oublie moi Barbara Tu pleurais sans cesse sur moi Et je t'ai
quitté rue de Siam Tu pleurais Et moi je pensais à elle Oublie moi
Barbara Toi que je n'épouserais pas Toi qui reste coller à moi Oublie
moi Oublie moi par pitié une bonne fois T'accroches pas Un homme un
jour te supportera Mais si il faut y croire Barbara Ne reste pas comme
sous la pluie Ruisselante, seule, démolie Je sais je t'ai quitté plusieurs
fois C'est fini Barbara Depuis le temps cette fois tu ne m'auras
plus Je ne te dirais jamais plus je t'aime D'ailleurs te l'ai-je déjà dit
une seule fois Je commence à être fatigué, tu le fais exprès Fais pas
semblant de pleurer arrête ça Oublie moi Barbara Prends tes affaires
sois sage pour une fois Laisse moi être heureux Laisse cette histoire
finir Cette fois c'est la fin Sur le boulevard Prends la rue
d'Ouessant Après Barbara Prends la rue Guerre Maintenant rentre chez
tes parents Cette fois c'est la dernière Le feu s'est éteint
maintenant Allez, viens une dernière fois dans mes
bras Amoureusement Mais n'oublie pas notre amour est mort Si
Barbara Maintenant il faut que ça cesse Fallait y penser avant Ma veste
est toute mouillée tu l'as bien abîmée Un vêtement de marque tu peux être
désolée Ce n'est même plus la peine De pleurer maintenant je suis
énervée Tout simplement lassé, fatigué J'en peux plus j'en crève Prends
toi un chien Tu le promèneras dans les rues de Brest Et moi je partirai
loin Au loin très loin de Brest Là, tu n'es plus rien
marie
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Histoire à deux ( malibu avec Céline
)
C'est le grand jour, Madame,s'en va. Elle va enfin rejoindre son
amant qui vit là-bas aux Amériques. Elle attend ce jour depuis si longtemps
qu'elle a de la peine à en apprécier l'instant. Sa fidèle domestique, Jeanne,
l'accompagne jusqu'au quai et fond en larmes avant le départ. Elle ne
s'oublieront jamais car leur relation est bien plus qu'un simple rapport de
maître à servante. C'est grâce à cette complicité que Madame a réussi à
mettre ses projets en œuvre, et elle lui en sera toujours reconnaissante. Juste
avant d'embarquer, elle lui promet que dès son installation là-bas, elle fera
tout pour la faire venir.
a) Sur le bateau, une rencontre inopportune b)
Le bateau a des ennuis techniques et ne peut pas partir
Une fois installée dans la cabine, Madame qui n'a pas dormi de
la nuit, s'allonge sur la couchette et s'endort. Lorsqu'elle se réveille le
bateau ne bouge pas. Inquiète, elle monte sur le pont et découvre qu'ils sont
toujours à quai. Le capitaine lui apprend qu'ils ont des ennuis techniques et
que le départ est reporté d'au moins une semaine. Dépitée, Madame s'installe
dans un minuscule hôtel près du port. Les jours passent et l'enthousiasme
qui lui a fait préparer ce départ s'estompe peu à peu. Ce jeune homme dans le
fond elle ne le connaît pas si bien, ne l'a-t-il pas oublié ? Dans ce cas que
fera-t-elle seule là-bas et puis elle connaît si peu la langue. Elle n'ose pas
s'avouer qu'elle est terrifiée. Alors ça l'arrange que le bateau soit à quai
pour longtemps, semble-t-il plus longtemps que prévu. Elle pourrait en prendre
un autre, elle pourrait prendre celui là. Mais elle préfère se raconter qu'elle
l'attend toujours, elle aime attendre. Pendant ce temps elle échange toujours du
courrier avec sa servante. Elle n'ose pas lui dire qu'elle n'est pas partie,
alors elle s'invente une vie là bas. Elle glisse un billet à des matelots pour
qu'il envoie sa lettre après l'accostage aux Amériques, elle alimente les rêves
d'une autre. La belle maison aux colonnes blanches, le mariage, les gangsters,
un voyage à Chicago …
1 . La servante découvre le pot aux roses 2 . La servante
part la rejoindre en Amérique
Jeanne s'enthousiasme à la lecture de ces lettres. Elle est
toutefois déçu de ne pouvoir lui répondre, car il n'y a jamais l'adresse de sa
maîtresse. Voudrait-elle l'oublié, maintenant que celle-ci file le parfait amour
? Elles ont pourtant comploté ensemble le meurtre de Monsieur, maquillant un
empoisonnement à l'arsenic en longues maladie incurable. Pour effacer tous ses
soupçons elle se décide à partir la rejoindre. Elle ne s'est pas où Madame
habite exactement, mais dans son dernier courrier il est question de s'installer
à Chicago. La ville semble grande mais armée de courage, elle est persuadé de la
retrouver, elle se rappelle que seules les montagnes ne se rencontrent jamais.
Sur le bateau elle s'amourache d'un matelot qui lui raconte une histoire
étrange. Il a reçu de l'argent d'une grande Dame pour qu'il envoie une lettre
une fois en Amérique.
a ) Elle se marie à son marin b )
Découvrant le pot aux roses, elle se jette à la mer
Devenant de plus en plus proche de son marin, Jeanne le
convainquit de lui montrer la lettre de sa mystérieuse inconnu. Stupéfaite elle
reconnaît son adresse, les mains tremblantes elle déchire l'enveloppe et
reconnaît l'écriture de Madame. Blêmissante, suffocante il lui semble que
deux mains la serrent dans un étau, elle se penche sur le bastingage et tombe.
En sombrant, la dernière chose qu'elle entend , c'est l'horrible toux de
Monsieur et un sinistre ricanement, au même instant deux policiers frappent à la
porte de la petite chambre d'hôtel où vit Madame. Elle est elle est en train de
finir une lettre, où elle annonce à Jeanne qu'elle vient de mettre au
monde une petite fille et qu'elle se prénomme
Jeanne.
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